Un livre qui présente le côté actrice du développement de la congolaise

Il s’intitule « histoire des femmes congolaises : femmes congolaises, initiatives et créativité, hier et aujourd’hui ». Cet ouvrage retrace le long cheminement du combat de la femme congolaise, de l’époque coloniale à ce jour.

Geneviève Inagosi, ministre du Genre, Famille et Enfant. (DR)
Geneviève Inagosi, ministre du Genre, Famille et Enfant. (DR)

Présenté fin juillet, l’ouvrage dévoile la complexité de la congolaise, vue comme actrice de développement, loin de l’image horrible souvent présentée d’une victime des violences sexuelles. Cet ouvrage, œuvre de plusieurs auteurs à majorité féminins, qui retrace, plutôt, l’histoire plurielle de la femme congolaise, constitue une ouverture pour ceux qui voudront creuser davantage sur le sujet. « Histoire des femmes congolaises… » fait découvrir, à la face du monde, d’autres aspects de la femme congolaise. Pour la préfacière de ce livre, la représentante du bureau de l’ONU-femmes en RDC, Françoise Ngendahayo, l’initiative mérite d’être soutenue dans la mesure où les femmes congolaises n’ont été que très peu appréhendées comme sujets historiques. « Le récit a manqué et les efforts des femmes sont restés ignorés », a-t-elle fait remarquer. Décrivant le contenu de ce livre, elle note que « c’est une histoire soucieuse de l’émancipation et du leadership féminin en RDC ».

Histoire des femmes congolaises fait, en effet, découvrir à la face du monde, d’autres aspects de la femme congolaise, considérée comme actrice de développement et qui ne doit pas être regardée toujours comme victime de viol.

Eve Bazaïba

Ce livre, qui met en exergue les mérites des femmes congolaises dans la lutte pour le développement, va rester, selon la préfacière, une référence pour les générations futures. « C’est un modèle de femme qu’il faut capitaliser », a-t-elle conseillé.

« C’est une histoire tissée par les mains des femmes qui vaut d’être vulgarisée », a soutenu la ministre du genre, Géneviève Inagosi. Pour elle, l’ouvrage montre que la femme, qui est une force transformatrice, victime impuissante des violences, est également actrice de paix. Elle soutient que l’implication de la femme, dans l’écriture de son histoire et la réalisation de cet ouvrage, est la réponse à cette maxime de Ghandi qui dit : « Tout ce qui est fait sans moi est fait contre moi. ». La représentante de National Democratic Institute (NDI), Eve Thompson, a appelé l’assistance à surpasser le langage de la victimisation de la femme. « Vous êtes des leaders, des femmes audacieuses, persévérantes et patientes du Congo », a-t-elle dit, lors de la cérémonie du baptême de cet ouvrage. L’écriture de ce livre, note-t-on, est l’une des recommandations des assises tenue au centre Nganda, en 2010, par des femmes congolaises réunies au sein de la Ligue des femmes pour les élections (LIFCE). Cette organisation réunit des femmes, de toutes les tendances politiques, qui ont choisi de transformer leurs divergences en richesse.