Le seuil minimum du capital : une épine dans le pied des acteurs

Pour exercer dans le secteur de la microfinance comme institution, il faut montrer patte blanche. La Banque centrale a fixé le capital minimum à 350 000 dollars. Mais, dans la pratique, il faut verser plus que cela. Pour l’avocat Mweze Ntazongwa, le comportement de la BCC est de nature à bloquer les nationaux au profit de riches institutions étrangères. Cependant, l’article 3 de l’instruction fixant le capital minimum accorde à la Banque centrale le droit, au moment de l’agrément d’une institution, d’exiger plus, notamment en fonction de prévisions d’activités soumises et pour résorber les pertes éventuelles des premières années d’exploitation.

À la BCC, on se défend d’avoir comme rôle la limitation de  l’importance des opérations et des services par rapport à l’ensemble des activités de collecte de l’épargne et de l’octroi du micro crédit. Les entreprises de microcrédit sont, elles, sont contraintes de disposer d’un capital social de 100 000 dollars. La loi du 15 septembre 2011 sur l’activité de la microfinance en République démocratique du Congo donne à la BCC le pouvoir de définir les opérations spécifiques devant être effectuées par les institutions de microfinance (article 7). Ce sont les opérations de crédits bail, toute activité ou toute opération autorisée par la Banque centrale, la location de coffre-forts, les actions de formation et de conseil à leur clientèle, le transfert de fonds et la distribution de la monnaie électronique.